Alicia Esperanza - Une vengeance planifiée...

Quand et comment avez-vous trouvé votre objet ?
A vrai dire, je n'ai aucun mérite. Cet objet appartenait à mon défunt frère. Je hais cet objet tout comme il m'est précieux. Je le hais car à cause de lui mon frère s'est fait tuer par le Bifrost. Et je ne m'en séparerais pas car grâce à lui je pourrais assouvir ma vengeance contre l’investigatrice de la mort de Samuel. Je suis arrivée trop tard pour le sauver mais Samuel a été malin. Il l'a toujours été. Il avait caché le couteau et seul ceux qui le connaissaient que trop bien aurait pu le trouver. Le Bifrost l'a tué mais est reparti bredouille. Lorsque je suis arrivée, évidement j'étais remplie de haine, de colère et de tristesse mais... j'ai su oui j'ai su où il l'avait caché. Il l'avait fait pour moi d'une certaine manière. Il savait que je le trouverais dans notre cachette de notre maison d'enfance. Notre échappatoire, la cabane dans l'arbre. Cachette peu commune allez-vous me dire mais qui signifie beaucoup pour nous deux.  
Qu'est-ce que vous en faites au quotidien ? Quel est votre rapport avec ?
Ce couteau me sert à me souvenir de ma vengeance et à maintenir la haine que j'ai au fond de moi. Ce couteau me permettra de tuer Astrée BRECKENRIDGE!! Elle mourra de ma main mais en plus de ça elle mourra d'un objet qu'elle convoite tant. Pour l'heure ce couteau m'est utile si je dois me battre, ou entrer en toute discrétion quelque part. Son pouvoir est extraordinaire mais j'avoue que c'est aussi une malédiction d'avoir de tels objets en possession. Ils attisent les gens malhonnête ou avide de pouvoir. Je finirais sûrement par le détruire mais ce moment est loin d'être arrivé.

Si vous le perdez qu'allez-vous faire ? Le rechercher, essayer d'en trouver un autre ou revenir à une vie normale ?
Il m'arrive parfois de me dire que je suis devenue une accro de ce couteau. Non pas parce qu'il est magique mais...mais parce qu'il me rattache à Samuel mon frère. Il a donné sa vie pour ce foutu couteau et si je venais à le perdre...C'est comme si je perdais une seconde fois mon frère. Stupide idée me direz-vous. Dire que j'étais la première à lui dire de s'en débarrasser. "Regarde papa, ça l'a rendu fou" lui disais-je. Pour moi ce n'était que foutaise. Je n'y croyais pas et je ne comprenais pas...Jusqu'à ce que Samuel revienne avec ce couteau. Ce couteau m'a ramené mon frère mais il me l'a aussi pris. Alors oui si je devais perdre cet objet surnaturel, j'en serais folle de rage. Je le rechercherais. Je préfère être honnête...Mais au final avec ou sans objet de ce genre, je me battrais pour vaincre le Bifrost.

Premier écrit;

Cher journal,

je dois tout de suite mettre les choses au clair, faire un journal c'est un peu ridicule pour moi voir peu prudent. Un carnet dans lequel vous marquez vos secrets les plus intimes ? Et s'il venait à tomber entre de mauvaises mains hein ? Votre destruction suivie de votre mort sociale sera alors toute proche. Mais bon d'après ma mère il parait que ça serait une bonne idée que je mette mes pensées sur papier pour "y voir plus clair, me retrouver et m'aider à surmonter mes problèmes". Oui, c’était exactement ses mots. Je n'avais pas pour habitude inébranlable de faire tout ce que me disait ma mère même si j'essayais de la rendre fière de moi mais après tout même si je trouvais cette idée de journal intime vraiment nulle, ça ne me coûtait rien d'essayer non ? Alors voilà, je suis en train d'écrire avec un stylo à encre sur ce cahier tout neuf avec ses belles pages blanches toutes lisses. Non mais qu'est ce qui me prends ? Je rêve ou je suis en train de parler de pages lisses ? J'ai l'impression d'être une vraie fille si gnangnan ! Désolée mais j'ai horreur de me laisser distraire par des futilités tu le verras vite. Ma mère prétendait que c'était parce qu'au fond de moi j’étais fragile et sensible, que j'avais l'air si perfectionniste et si obsédée par la perfection. Mais passons...

Second écrit;

D’accord, j'ai menti. Je suis désolée et en plus j'ai mis plus d'un mois à le reconnaître. Non mais regardez-moi, je suis en train de présenter mes excuses à un stupide cahier (pardon pour ça aussi), il y a vraiment quelque chose qui cloche chez moi. Je n'arrive pas à me dire que papa n'est plus le même . Voilà c'est dit. C'est pour cette raison ( et pour bien d'autres) que ma mère m'a conseillé de mettre au clair ce que je ressentais grâce à ce cahier. Mais l'autre fois j'ai... Je sais pas je n’ai pas pu le dire vraiment. Il reste mon père, celui qui était doux et rieur, même s'il nous en a fait pas mal bavé. Au fil des années, il est devenu tellement bizarre, mystérieux et sombre. Il avait fini par boire, on ne le voyait plus trop. Les seuls moment où on le voyait c'était pour soit crier sur ma mère soit sur mon frère et moi. Oui j'ai un petit frère Samuel. La prunelle de mes yeux. Je l'ai toujours protégé et notamment des délires de mon père. Il était persuadé qu'un lieu magique pouvait le faire changer d'époque et que ce lieu renfermait d'objet pouvant attribuer des pouvoirs. Il en aurait été témoin. Mais personne ne voulait le croire. Il a fini par quitter son job pour enquêter. Une quête veine selon moi, qui l'a rendu totalement fou. A tel point qu'il a fini par s'attirer des ennuis et à nous faire changer de maison tous les 4 matins...

Je préfère craquer sur un journal et me montrer forte.
Mon père et ma mère se sont rencontrés au lycée et ne se sont plus jamais quittés. Un si bel amour. Jusqu'à ce jour-là où tout a basculé mais ils s'aimaient vraiment, ça j'en suis sûr, mais est-ce qu'aimer c'est se gueuler dessus tout le temps, faire peur à l'autre tous les jours? Parfois je me demandais même si mon père n'était pas violent physiquement avec ma mère... Je ne comprenais pas pourquoi elle restait avec lui.. Pourquoi nous infligeait ça à nous ses enfants. On avait rien demandé. On marchait sur des oeufs à la maison lorsqu'il était présent. Une fois, de colère et parce qu'on était rentré dans son bureau pour toucher à ses affaires, il avait voulu gifler Samuel mais je me suis interposée. La gifle fut si violente que j'en tomba par terre. J'ai cru voir un remord dans son regard mais cette idée s'est vite envolée. J'ai pris Samuel par le bras et on s'est enfuit dans la cabane de notre jardin. Elle se trouvait en hauteur dans un grand arbre. On y était tranquille et pour nous en sécurité.

J'ai un manque. C'est comme si j'avais un vide, un gouffre qui s'était ouvert dans ma poitrine. On ne peut pas dire que notre enfance est été belle et douce... Qu'on le veuille ou non Samuel et moi en avons souffert. Et quand je ris, quand je souris ça ne dure qu'une seconde avant que mon rire, mon sourire ne soient engloutis pour ce gouffre si profond lorsque je croise une famille unie. Il ne fait pas mal, il est juste là, aspirant tout ce que je pourrais ressentir en quelques instants. La joie, le chagrin, la culpabilité, la colère, le désespoir. Est-ce que ça fait de moi un monstre journal ? De ne pas pouvoir être triste ? Mais est ce que je ne suis en effet pas triste ou est-ce ce gouffre qui m'empêche de ressentir quelque chose ? Mes larmes coulent mais je ne sens rien, je ne suis rien. D'ailleurs excuse-moi pour les traces de larmes sur le texte. En y repensant je fais tellement fille en t'écrivant, tiens ça me fait rire...

troisième écrit ;

Cher journal,
excuse-moi pour cette longue absence... J'imagine que j'avais besoin de réfléchir à propos de tout ça, seule, tourner la page comme dit maman. Le gouffre est toujours là mais je le sens beaucoup moins. C'est comme s'il s'estomper peu à peu. J'arrive à rire, à sourire, à me mettre à colère ou à être conne sans que ce vide n'aspire tout. C'est le signe que je vais mieux tu penses ? Je l'espère. J'avance, je tourne la page peu à peu, je commence à l'accepter. Ecrire m'a fait du bien. J'essaye de vivre le plus normalement possible. Je vais en cours, je vis ma vie d'ado. Il m'arrive parfois de me battre comme tout ado débile,de sécher les cours, de jouer les picpockets, bref de faire ma rebelle. Surtout en ce moment. Mais j'essaye d'être forte pour mon petit frère. A dire vrai, j'ai décidé d'être une flic pour enfermer les abrutis comme mon père. Je dois arrêter mes bêtises et être un bon exemple pour Sami.

Quatrième écrit;

Cher journal,

ça fait un baille que je n'ai pas écris. En même temps tenir un journal c'est pour les filles précieuses, moi je n'arrive pas à m'y tenir. Quoi que Samuel me dit que ce n'est pas forcément le cas. Lui, il adore écrire. Un vrai poète ce Sami. Bref, je viens de rentrer à l'université. J'ai eu mon Bac haut la main. Et me voilà à étudier la criminologie. J'ai décidé de devenir inspectrice dans la police. Enquêter, avoir de l'action c'est ce qui m'a toujours intéressé. J'aurais pu devenir une tarée, une criminelle au vu de mon enfance mais au contraire ça m'a rendu plus forte et plus maligne. Mince il faut que j'y aille, mon cours va commencer.

Cinquième écrit;

Cher journal,

J'ai commencé en tant que simple flic à Philadelphie ça y est. Me voilà un pied dans la cours des grands. Ma vie semble prendre un tournant assez intéressant. J'ai finis ensuite par devenir Inspectrice de police mais après de nombreuses querelles avec mon supérieur, je me suis aperçue que j'étais enchaînée dans ce métier. Je ne pouvais pas agir comme moi je l'entendais. J'ai donc démissionné pour me lancer en tant que détective privé. Pourquoi? Ok, je me prenais la tête au boulot mais j'avais une bonne raison... Samuel a disparu. Je voulais à tout pris le retrouver mais personne ne m'écoutait. J'en ai eu assez. Je devais agir. Samuel est toute ma vie et on ne s'était pas vu depuis quelques temps. Il semblerait qu'il avait encore une fois cherché à comprendre papa. Il commençait même à vriller comme lui et même à prendre sa défense. Je lui en voulais pour ça. N'en avait-il pas eu assez lorsque nous étions jeune? N'avait-il rien appris de cette enfance difficile? Alors oui, je m'étais fâchée. Mais sa disparition m’inquiétait...

Sixième écrit;

Cher journal,

Je ne sais pas par où commencer...Sam...Sami. Il est revenu. Il m'a tout expliqué. Il m'a parlé d'un motel...De la chambre 237, que papa avait toujours eu raison et qu'il a toujours essayé en fait de nous protéger car il faisait parti d'une organisation nommée Légion, qu'il n'était pas fou etc... J'avais du mal à le croire mais il m'a promis de me prouver tout ça. Il m'a dit avoir récupérer un objet de ce motel, un couteau. Il pouvait couper n'importe quoi. Sarcastique je lui répondis: " C'est un couteau, c'est un peu normal qu'il coupe n'importe quoi" Mais Sami me prit par le bras et insista bien sur le n'importe quoi. Il m'expliquait qu'il devait cacher ou détruire cet objet car des gens mal intentionnés voulaient le récupérer. Je voulais l'aider mais je ne savais pas comment m'yprendre. Puis un soir... J'ai eu son appel... Il m'appelait pour s'excuser et pour me dire combien il me remerciait d'être une grande soeur si formidable. Il voulait que je vienne l'aider à cacher l'objet car "ils"arrivaient". Je me revois partir en trombe et rouler comme une furie sur la route. Mais je suis arrivée trop tard. Il gisait sur le sol dans une flaque de sang. Je me suis effondrée... Tout est alors devenu noir autour de moi. Mes larmes coulaient le longs de mes joues rouges. Ils me l'avaient pris... Mon frère. Le soir même je suis allée récupérer dans la maison de notre enfance toute délabrée, ce couteau. J'avais compris où il l'avait caché. Depuis, je le garde tout le temps sur moi. Je me rappelle être allée voir mon père. Je suis assez froide avec lui mais à cet instant j'ai laissé ma fierté de côté pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. J'ai vraiment vu cette fois-ci sa tristesse dans ses yeux. J'y ai vu de la sincérité. Mais mon père reste aussi froid que moi. Un ancien militaire qu'est ce que vous voulez... J'ai fini par accepter la dure réalité, ainsi que l'existence de ce lieu magique. Car oui, j'ai testé le couteau...Sami...mon père que j'ai longtemps détesté, disaient vrai. Mais ma quête ne s'arrêta pas là. En tant que détective, j'ai cherché des informations sur les tueurs de Samuel. Mon père me donna quelques tuyaux. C'était une organisation du nom de Bifrost. Mais j'en voulais plus et mon enquête m'amena à Astrée BRECKENRIDGE. J'accepta alors d'entrée dans Légion comme mon père mais en tant que FALCON car moi je préfère me débarrasser de Bifrost une bonne fois pour toute pas comme les phoenix qui veulent juste les empêcher de nuire. Mon père est un Phoenix. bien trop lâche pour aller jusqu'au bout des choses. On me connaît donc sous le nom de code " La chasseuse" car je ne me cache pas de les traquer. Je ne suis pas intéressée par le motel en soi. C'est juste ma vengeance qui prend le dessus. C'est mon seul objectif. Si je trouve d'autres objet tant mieux surtout si ça m'aide à mon objectif premier...