Deux mois, c’était le nombre de mois qui s’était écoulés depuis que Nathaniel lui avait fait sa demande en mariage. Une demande inattendue qu’il avait réalisé le jour de son anniversaire, il s’était donc donné en spectacle devant tous ses amis. Cornelia ne savait pas s’il avait fait ça pour la forcer à dire oui, mais même si cela avait été fait en toute intimité elle lui aurait dit oui, après tout n’était-ce pas la suite logique de trois ans de relation ? Tout en sachant qu’ils avaient déjà eu une année de couple, longtemps auparavant et qu’ils s’étaient retrouvés. Cet homme était un outsider sur lequel elle n’aurait jamais misé, mais la vie est faite de surprises. C’était grâce à lui qu’elle avait connu Alistair, un avocat qui venait d’aider son journal, celui-ci ayant eu quelques problèmes à cause de son photographe-reporter, il semblait avoir pris les mauvaises personnes en photos. La blondinette savait qu’il avait beaucoup aidé la banque de son fiancé, alors elle lui avait fait confiance pour régler ce problème et elle avait bien fait, puisqu’il était sorti vainqueur. Afin de le remercier, la journaliste l’invita dans l’un des restaurants les plus chics de la ville, Lacroix, qui se trouvait un luxueux hôtel. Une Abernathy savait remercier un allié comme il se doit, elle ne pouvait donc pas faire de meilleur choix que cet endroit. La jeune femme se farda et enfila une jolie robe, bien que cela ne soit pas un rencard, il y avait un certain standing à respecter et elle ne voulait pas faire honte à sa très chère mère, selon qui il fallait être irréprochable en toutes circonstances, même en allant faire des courses. Elle avait bien évidemment prévenu son futur époux de ce déjeuner avec son meilleur ami, elle savait que son nom et son visage avaient sa petite notoriété et qu’on pouvait chercher à la nuire en s’attaquant à son couple, encore plus dans un endroit où elle avait ses habitudes comme celui-ci. Alistair n’avait pas ce genre de problèmes lui, n’ayant pas la bague au doigt, du moins aux dernières nouvelles elle pensait qu’il enchaînait les conquêtes. Heureusement qu’il n’avait pas encore croisé le chemin de sa petite soeur, même si cela pourrait l’empêcher de tourner autour de Nathaniel d’être occupé avec le beau brun. Elle savait que son retour d’Italie était imminent, mais elle n’avait pas trop envie d’y penser, n’étant pas en bons termes avec elle. Aujourd’hui tout ce qu’elle voulait c’était passer un moment sympathique avec celui qui faisait quasiment office de beau-frère. Cornelia fut la première arrivée, comme toute bonne journaliste qui se respecte, elle avait toujours de l’avance pour ne rien manquer. L’invité pointa le bout de son nez peu de temps après elle. “ Ah Alistair ! On te doit une fière chandelle. ” Dit-elle en exhibant toutes ses dents. “ Mais n’en profite pas trop en nous faisant une note exorbitante. ” Plaisanta-t-elle, il devait bien avoir les moyens de se faire plaisir quand il le voulait, après tout il devait gagner un bon salaire, certainement meilleur que le sien.
Dernière édition par Cornelia Abernathy le Mar 21 Avr - 11:53, édité 1 fois
La chemise blanche qui frôle son torse, le pantalon impeccable couleur anthracite et les chaussures cirées qu’il porte à ses pieds complètent sa tenue. Irréprochable, le parfait dandy dans toute sa splendeur. Dernier coup d’œil dans le miroir, sourire satisfait plaqué sur les lèvres et Alistair récupère ses clefs de voiture pour se rendre à l’est de la ville, au Rittenhouse Hotel. Lieu qu’il connait bien. Lieu où il est accueilli comme un roi tant ses pourboires sont exorbitants. L’homme, mécène pour beaucoup, bienfaiteur pour d’autres qui prête son nom en tant qu’avocat à des causes perdues se complait souvent dans la luxure. Que voulez-vous, les courbes féminines ont été imaginées pour attiser son regard ténébreux. Guère cavalier, il demeure pourtant gentleman et ne se montre que peu désagréable, c’est avec le sourire et un cadeau joliment emballé qu’il recale les conquêtes un peu trop envahissantes. Ce soir-là, il n’est question de dompter la blonde qui l’attend de pied ferme mais de profiter d’un dîner avec celle qui deviendra bientôt la femme de son meilleur ami. Cet homme pour qui il donnerait sa vie, celui avec qui ils partagent même les pires secrets.
La voiture stoppe son cheminement et il s’adresse au voiturier non sans un soupçon de menace dans sa voix : « Vous en prenez soin, c’est mon premier bébé ». Mustang au rouge carmin qui rugit au cœur des rues de Philadelphie, la seule qui n’a pas besoin d’être dressée ? Dernière claque contre la portière pour la fermer et il pénètre dans l’enceinte de l’hôtel en direction du restaurant de renommée mondiale, Lacroix. Sourires et hochements de tête envers plusieurs employés, il rejoint vite sa table accompagnée par une hôtesse au décolleté ravageur sur lequel il s’attarde. Ses yeux se délient et ne trouvent désormais grâce qu’auprès de : « Cornelia, comment te portes-tu princesse ? » Et il récupère de ses doigts la main de la belle pour y déposer un seul baiser avant de tirer la chaise de cette dernière pour qu’elle s’installe. « Je t’en prie. Tu as insisté pour payer mais on mettra ce repas sur ma note. » Clin d’œil délibérément provocateur qu’il lui offre tout en regagnant lui aussi son siège, dégainant la bouteille de vin laissée déjà sur la table et servant un verre à chacun des convives. « Je suis ravi d’avoir pu aider, si tu as besoin, n’hésite pas. Après tout, tu es presque comme ma famille désormais. » Le fiancé de Cornelia, meilleur ami d’Alistair depuis des années est plus qu’un frère pour lui, il le considère plus que ceux de son propre sang. D’ailleurs, il n’a pas hésité une seconde lorsqu’il lui a demandé ce service qui en soit, ne lui a rien coûté.
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Cornelia Abernathy
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Sujet + Re: Lunch of gratitude ═ ALISTAIR + Mar 21 Avr - 12:17
Comment elle se portait, en voilà une bonne question. Elle était banale, mais dans sa situation actuelle elle ne l'était pas tant que ça. Cornelia aimerait dire qu'elle était comblée, mais il lui manquait toujours quelque chose, un vide qu'elle ne pouvait pas combler. La blondinette avait pourtant une belle vie, un super métier, une belle maison et un bel homme avec qui elle allait se marier, mais elle était ce que l'on pouvait appeler une ' vraie femme ', une éternelle insatisfaite. Bien évidemment elle n'allait pas confier ses états d'âme à Alistair, cela ferait tâche de lui dire qu'elle se sentait incomplète. “ Je vais très bien et toi ? ” Les apparences encore et toujours, elles ne cesseront jamais d'être importantes. Il saisit sa main, l'embrassa, et tira sa chaise, il semblait de sortir tout droit d'une autre époque. Il lui dit qu'il allait payer la note. “ Oh non, moi qui comptais sur toi pour avoir un des plus merveilleux cadeaux de mariage, comment vas-tu faire si tu règles tout ? ” C'était une manière de lui mettre la pression, même si elle ne doutait pas qu'il allait trouver une bonne chose à offrir. Elle s'installa, le regarda servir le vin et le remercia. Cornelia détourna son regard pour admirer sa bague, qui était de toute beauté. “ C'est vrai. J'ai encore du mal à croire que bientôt je serai appelée madame Ainsbury, je vais prendre un coup de vieux d'un coup. ” Elle avait l'air de se plaindre, mais ce n'était pas le cas, se marier était un rêve de jeune fille alors elle était heureuse de savoir qu'elle allait bientôt le réaliser, même si elle aurait aimé qu'il concrétise plus tôt. “ Je m'arrangerais pour que le bouquet tombe sur toi, ça te portera peut-être bonheur. ” Elle disait cela alors qu'elle ne savait même pas quels étaient ses désirs, mais il allait très certainement bientôt lui en faire part, en attendant ils devaient choisir ce qu'ils allaient commander alors elle s'empara du menu. “ Les noms des plats sont toujours si... compliqués. Comme si cela allait les rendre meilleurs. ” La journaliste ne comprenait pas cette manie qu'avait les restaurants gastronomiques, elle n'aimait pas à avoir à retenir des noms alors elle les pointait du doigt lorsque le serveur était là. Si elle devait faire la même chose pour les noms de ses articles, elle s'arracherait certainement les cheveux. Lire cette carte lui fit penser qu'elle n'avait pas encore choisi ce qu'ils allaient manger à son mariage, il allait falloir qu'elle y réfléchisse, leurs familles respectives étaient plutôt pressées que cet événement soit organisé. Elle leva la tête et fixa son interlocuteur. “ Si tu devais te marier demain, qu'est-ce que tu choisirais comme plats ? Tu ferais dans le classique ou dans le sophistiqué ? ” Elle disait cela, mais la première option avait peu de chances d'être choisie, Nathaniel allait sûrement vouloir en mettre plein les yeux à tout le monde.
Sujet + Re: Lunch of gratitude ═ ALISTAIR + Mer 22 Avr - 13:18
Lunch of gratitude
Cornelia & Alistair
Alistair valide le choix du restaurant. Il ne pouvait en être autre pour accueillir sa modeste personne, Cornelia commençait à le connaitre, un bon point pour elle. Tandis qu’ils s’installent et que l’homme sert sa partenaire, ses yeux se figent sur son minois. Douce créature qui bientôt ne sera plus libre, volatile épris dans les filets de son meilleur ami. Il est heureux pour eux bien qu’il ne comprenne cette envie de passer des chaines à leurs poignets. Il est plus aisé de voler sans attaches. Sourire qui s’ancre à ses lèvres lorsqu’elle s’enquit de son état de santé. L’homme brille toujours par sa forme mais en est-il de même pour tout ? Probablement. « Les fiançailles te vont bien au teint ! Je vais bien, merci » ajoute-t-il en réponse à la situation qu’il connait déjà. Ombre qui passe entre ses deux orbes foncées lorsqu’elle énonce le mariage. Ce bouquet ne tomberait jamais entre ses mains, doit-il pour cela s’esquiver du mariage des deux tourtereaux. « Tu ne m’as pas bien regardé Cornelia. Ce bouquet, si je l’attrape, c’est au bout d’une corde que vous me trouverez le soir-même ! » lance-t-il sur le ton de la plaisanterie. « Tu resteras toujours jeune pour nous, la chirurgie fait des miracles aujourd’hui. » Et il était on ne peut plus sérieux. Les hommes inventent des procédés de plus en plus sophistiqués qui permettent à ceux qui les pratiquent d’obtenir des cures de jouvence à prix défiant toute concurrence. Il enchaine donc sur : « le prix n’est pas un problème, si un jour tu as besoin, tu sais où me trouver. » Est-ce une plaisanterie de mauvais goût ? A bien y regarder, la douce n’a guère besoin de subterfuges mais peut-être qu’avec dix années de plus au compteur les choses se trouveront chamboulées. On n’est jamais sûr de rien dans la vie et surtout, rien n’est éternel…pas même Princesse Raiponce qui lui fait face. L’avocat porte le verre de vin à ses lèvres, l’air perplexe. La carte étudiée par un grand chef lui laisse l’envie de tout dévorer mais il se contente de commander cette viande cuisinée à la manière française qu’il adore. Il hèle le serveur et s’enquit à l’attention de sa presque belle-sœur : « Et pour toi ce sera ? » Le serveur s’éloigne et ils poursuivent cette conversation lancée sur un sujet qui n’augure rien de bon. Les rouages du mariage sont connus par le maître dans l’art de fréquenter la mariée quelques années auparavant, garder des contacts cordiaux avec et se voir inviter par la suite à son mariage où il rencontre à nouveau de jolies têtes…le cercle radieux de la vie de Maitre Woods. « Il faut que tu choisisses quelque chose qui te ressemble Cornelia. C’est ton jours, pas celui de mon pote. Alors si tu as envie de faire des caprices pour le repas, tout passera tant que tu souries toute la journée. »
Sujet + Lunch of gratitude ═ ALISTAIR + 
Lun 20 Avr - 19:19
